Tableau du samedi – 98e participation

La seconde moitié du mois de mai comporte encore trois samedis, Fardoise a  choisi de nous proposer un thème large et un peu fourre-tout

les peintres et le point de vue

Pour l’avant dernier samedi de mai, je vous présente un tableau d’Henri de Braekeleer – peintre belge – photographié au Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles 

 Henri de Braekeleer (1840-1888) - L'homme à la fenêtre -1873-76

Henri de Braekeleer est né à Anvers le 11 juin 1840 et mort dans la même ville le 20 juillet 1888.

Inscrit en 1854 à l’académie d’Anvers, H. De Braekeleer en sort en 1861, non sans avoir exposé deux œuvres au salon triennal, en 1858 : « Le faucheur, La laveuse » . Celles-ci furent vertement reçues par la critique.

 Deux courts voyages, à Amsterdam en 1863, à Francfort en 1864, constitueront vraisemblablement ses seuls déplacements à l’étranger. L’œuvre de H. De Braekeleer est complexe et marquée d’influences diverses. Son réalisme évocateur, il le doit aux leçons de son père, F. De Braekeleer ; sa gravité et son sens aigu du détail à celles de son oncle, H. Leys.

Son intimisme n’est pas étranger à la tradition du XVIIe siècle hollandais. On ne peut davantage écarter l’influence probable de l’esthétique humble et contemplative de John Ruskin à laquelle De Braekeleer aurait été sensible. Mais l’atmosphère intime et feutrée des scènes d’intérieur reflète plus encore la personnalité profonde de l’artiste.

Souffrant de troubles mentaux, il est contraint d’interrompre son travail entre 1880 et 1883. Des natures mortes plus librement exécutées, quelques figures féminines brossées à l’aide d’une large technique « impressionniste » qu’il n’a jamais maîtrisée ni réellement assimilée, ne sont qu’un intermède avant le retour, dans ses dernières œuvres – « Le repas » (vers 1885,) « Le globe terrestre » – à une esthétique réaliste jamais abandonnée. (Extrait du – dictionnaire des peintres belges -)

La solitude est devenue pour lui un choix de vie. Il loue une chambre dans le vieil Anvers, la quitte au bout de deux ou trois mois et en choisit une autre qu’il abandonnera pour un troisième refuge.

Son but ? Faire le portrait des chambres ! Mais ce sont les fenêtres qui le fascinent, celles qui permettent d’apercevoir l’animation de la place ou les jardins, les toits, les clochers.

  Henri De Braekeleer (1840-1888) - Intérieur, rue du Serment à Anvers -

 

*   *   *

Ce tableau a accroché mon regard un bon moment, lors de ma visite à l’exposition « Fin de siècle » au Musée des Beaux-Arts de Bruxelles.

Cet homme regardant par la fenêtre est dans une pièce paraissant vide … Vient-il visiter un nouveau logement ?  Ou au contraire, jette-t-il  un dernier regard vers le mouvement de la rue qu’il quitte … ?

Merci à vous d’avoir pris le temps de me lire jusqu’ici !  A toutes et tous, je vous souhaite un bon weekend, en espérant vous retrouver bientôt 

22 réflexions sur « Tableau du samedi – 98e participation »

  2. Coucou Josy.
    Deux magnifiques propositions d’Henri De Braekeleer. Elles sont magnifiques, un plus tout de même pour l’homme à la fenêtre.
    Bises et bon samedi – Zaza

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    1. Merci à toi Zaza ! C’est vrai que mon intention première était de ne présenter qu’un tableau … « L’homme à la fenêtre » et puis en regardant la suite des photos faites, j’ai retrouvé le second … Bien à toi et à tout bientôt (j’espère)

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  3. Ping: Week-end en tableau – le point de vue du peintre – La plume qui chatouille

  4. j’aime énormément le premier tableau !

    la vide de la pièce et « l’encombrement » extérieur des toits…

    cet homme doublé par son reflet

    un tableau qui me fait penser aussi à Caillebotte

    je te souhaite une bonne journée

    Bisous

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    1. J’aime ton analyse ! Une amie proche me disait, hier, qu’elle aurait nommé ce tableau : « L’attente »…espérant l’arrivée de quelqu’un de cher… Un titre qui pourrait également bien aller … Bien à toi et bonne semaine ! Bisous de Bruxelles

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  5. J’aime aussi ces deux tableaux et ton questionnement est intéressant. Il arrive ou il part avec regret.

    Il est mort très jeune ce peintre, dommage, il aurait pu faire encore de beaux tableaux.

    Bon week-end.

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  8. Bonjour Josy

    Le thème est remarquablement traité, avec une dimension quasi philosophique, (surtout pour le premier tableau, très sobre

    )et pour le second, très chatoyant, avec les multiples

    fenêtres et cadres qui s’emboitent et ouvrent vers différents points de vue.

    Bon week-end

    Miss Yves

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  9. Excellente illustration pour ce thème du « point de vue » ! Et l’histoire d’un artiste que je ne connaissais pas, histoire plutôt triste…je vais m’intéresser à l’ensemble de son œuvre !

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  11. C’est vrai que les fenêtres ont attiré cet artiste, dont l’œuvre mérite d’être découverte, j’ai aimé aller m’y promener. Ton questionnement à propos du premier tableau est très juste, car on n’imagine pas que cet homme est chez lui. En effet l’artiste préfère les intérieurs chargés, comme dans le second tableau.

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  12. Excelent choix avec ces deux oeuvres de ce peintre belge . Cette fascination pour les fenêtres est remarquablement bien traitée . J’ai aussi une préférence pour le premier tableau où l’homme s’attarde à regarder l’extérieur.

    Bon dimanche Josy

    Bises

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  13. Le premier est dépouiller l’homme à la fenêtre admire la rue et le second tableau bien chargé nous force à nous consacrer sur les deux femmes…Douce semaine.

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