
pour le mois d’octobre et que c’est OCTOBRE ROSE Lilou nous propose
« le Rose dans tous ses états »
Voici le tableau promis , samedi dernier, de Jenny Montigny . (photographié au Musée des Beaux-Arts de Gand).

Le jardinier
JENNY MONTIGNY (Gent 1875-Sint-Martens-Latem 1937)
Une peintre impressionniste belge et pastelliste de portraits, paysages, intérieurs et natures mortes.
Pendant les vingt premières années de sa vie, elle a été soumise à l’éducation typique de la classe moyenne d’un milieu aisé. Elle était fascinée depuis l’enfance par l’art et faisait tout son possible pour atteindre son but. Elle découvre son grand modèle fin 1892 au Musée des Beaux-Arts de Gand ; pleine d’admiration, elle se tenait devant le tableau « De Ijsvogels » d’Emile Claus qui venait d’être acheté par la Ville. À partir de 1895, elle visite régulièrement l’atelier de Claus à Astene, pour y suivre des cours gratuits. En 1904, elle troque la ville bourgeoise de Gand contre une existence indépendante et incertaine à Deurle. Après ses débuts à l’Exposition de Gand en 1902, elle expose à Paris dès l’année suivante. Pendant de nombreuses années, elle fut une présence remarquée aux expositions de la « Société des Beaux-Arts », et sa participation entraîna également le succès : déjà en 1906, l’État français acheta un de ses tableaux au « Salon des Indépendants ». Elle a été active dans l’association d’artistes luministes « Vie et Lumière ». Elle participe souvent à des expositions à Bruxelles, entre autres au Waux-Hall du « Cercle Artistique et Littéraire » en 1904. le périodique gantois « La Tribune Artistique » découvre l’immense valeur de son œuvre : « Que tout respire la jeunesse : illusion, charme, joie de vivre… Le printemps a son mot à dire, le soleil, la lumière, une ambiance agréable, la nature en fête. Les fleurs et les arbustes perturbent souvent le champ de vision, donnant aux spectateurs l’illusion qu’ils sont au milieu de la scène.
Montigny peint par larges frottis spontanés qui contribuent au pouvoir synthétique de ses peintures. Elle a passé les années de la Première Guerre mondiale à Londres. Elle a été active entre autres dans le « Women’s International Art Club ». Au cours de ces années, elle peint principalement près de Hyde Park et de Kensington Gardens. L’atmosphère grise et brumeuse semblait lui convenir parfaitement. Les années de guerre, cependant, ont été une catastrophe financière ; de retour à Deurle, elle a été forcée de vendre sa maison. L’école primaire Sint-Jozef était à proximité. Ici, elle a pu étudier son sujet préféré sans être dérangée : les enfants ébats de Deurle. L’important est que Montigny a interprété des thèmes explicitement féminins tels que les mères allaitantes, baigner les bébés et les enfants jouer. Il est également intéressant de noter qu’elle n’a pas traité ces thèmes de manière douce. Montigny a certainement puisé dans son entourage immédiat, comme le note un critique contemporain : « Un modèle à sa disposition, en maison, à l’atelier, un modèle qui se laissait étudier à sa guise, qu’on pouvait caresser du regard longtemps ! Et les conditions étaient favorables. Fille robuste mariée à un solide ouvrier flamand, elle accoucha d’un petit être rose, qui se développa sous les yeux de l’artiste. Sa préférence pour l’intimité humaine l’a amenée à se différencier de plus en plus de Claus ; thématiquement, techniquement et coloristiquement, elle parlait une langue très différente. Cependant, les problèmes financiers ont continué. Claus l’a aidée à plus d’une occasion ; après sa mort, elle a reçu le soutien de sa sœur. En tout cas, cette incertitude matérielle indique qu’il y avait peu d’acheteurs disponibles pour son travail pendant la période d’entre-deux-guerres. Des expositions individuelles répétées indiquent que Bruxelles l’attirait davantage. Les expositions de Montigny attirent l’attention et son travail est régulièrement bien accueilli dans la presse. Quelque peu éloignée du milieu artistique, elle meurt en 1937 dans sa maison de Deurle.
Dans notre groupe, j’aime et j’essaye de vous présenter, le plus souvent possible des artistes-peintres femmes.
Voilà, j’espère que cela vous a plu ou donné des interrogations.
« Le génie de chaque artiste n’est pas dans ses mains… Mais dans son regard. »
« L’essentiel est invisible pour les yeux, l’essentiel c’est d’apprendre à regarder. On apprend à regarder en regardant, ainsi qu’on apprend à penser de penser. L’exercice est le principal maître : S’arrêter à ce simple et habituelle, détecter le caractère extraordinaire de la chose la plus commune. « Apprendre à voir, c’est l’apprentissage plus long dans tous les arts » (Goncourt)