Lilou nous propose , comme thème, EN JUIN
« C’est le moment de choisir vos prochaines vacances parce que les réservations vont bon train. Que préférez vous la montagne, la campagne ou la mer où au détour d’une rando ou une simple balade on découvre des petits villages pittoresques ou pas ! ».
A vous de voir vos peintres préférés !
Installé depuis 1987, dans une maison bourgeoise du 19ème siècle, au cœur du Vieux Namur, le musée Rops réunit plus de 3000 œuvres de l’artiste dont près de 300 sont présentées.
Je l’ai visité, il y a quelques années, et parmi de nombreuses œuvres photographiées, je vous en présente deux.

La plage 1878
Homme de rupture FELICIEN ROPS (Namur 1833-1898 Paris) eut une existence et une activité créatrice guidées par ses passions, ses audaces et ses tourments.
Tout son art dénonce l’hypocrisie bourgeoise, en même temps qu’il transgresse les interdits de son époque, en célébrant l’érotisme, la femme, le désir, le macabre, l’aventure.
Artiste inclassable mais novateur, dérangeant et longtemps censuré dans sa ville natale, Rops continue à fasciner et à interroger le visiteur contemporain.

Ce 19e siècle, qu’il a parcouru, a été bouleversé par le progrès industriel, l’évolution des mœurs et la modernité et qui allait donner naissance au Symbolisme en art.
A l’âge de 18 ans, ce jeune artiste assoiffé de liberté quitte Namur pour Bruxelles. Il y fonde un journal, Uylenspiegel, journal des ébats artistiques et littéraires (1856-1863), dans lequel il réalise des caricatures ironiques et grinçantes sur les classes sociales, les artistes de son temps mais aussi les événements politiques. En 1864, Félicien Rops rencontre Charles Baudelaire pour lequel il réalise en 1866 le frontispice des Epaves, les poèmes condamnés des Fleurs du Mal et s’inspire de l’univers du poète.
En 1874, il s’installe à Paris. Il sera un illustrateur recherché par les grands écrivains de sa génération : Barbey d’Aurevilly, Mallarmé, Péladan, Verlaine, etc…
Son thème de prédilection est la femme !
Que se soient les querelles de courtisanes dans les bistros parisiens (l’Attrapade, 1877) ou la femme dominatrice menant la gent masculine (les Dames au pantin, 1873-1890), ou encore celle qui se laisse guider par ses instincts symbolisés par un cochon (la célèbre Pornocratès, 1878), Félicien Rops tire son inspiration des idéologies de cette fin-de-siècle où l’esprit de la Décadence est présent en art et en littérature : prostitution, érotisme, satanisme. Sa dernière série de gravures éloquemment intitulée (Les Sataniques, 1882) célèbre l’alliance de la femme et de Satan sur le monde.
Grand voyageur, graveur et dessinateur invétéré, peintre à ses heures, Félicien Rops multiplie les talents et les approches sur son temps.
Sa correspondance abondante (plus de 4000 lettres répertoriées) est une source infinie de renseignements sur ses questionnements, ses doutes, ses élans vitaux mais aussi sur la vie artistique au 19e siècle.
L’étude scientifique de ses lettres fait l’objet d’un site spécifique : www.ropslettres.be.
Merci à vous pour votre visite ! Je vous souhaite un tout bon weekend !